RapportActivité-SEMEA-2024

14 15 � F aucardage manuel à Dannemois avec l’association de pêche “la Saumonée du Val d’École” Dans différents secteurs, et notamment à Dannemois, l’absence d’arbres et les fortes chaleurs estivales favorisent la pousse d’herbiers dans le lit de l’École. La prolifération des herbiers provoque une hausse du niveau d’eau, généralement dès le mois de juin. Alors qu’habituellement en cette saison un faucardage est nécessaire pour prévenir d’éventuels débordements, la période 2022-2023 a été marquée par un manque de précipitations et un étiage prononcé de l’École et ses affluents. Par conséquent, le faucardage n’a pas été nécessaire sur l’ensemble des secteurs habituellement faucardés entre de Dannemois et Perthes. Parallèlement, l’association de pêche de Dannemois « la Saumonée du Val d’École » a demandé d’effectuer un faucardage plus adapté à la pêche sur ce tronçon de première catégorie dans le but de dynamiser l’écoulement de la rivière. Ainsi, le 6 juin 2023, les deux gardes rivières du SEMEA et l’association de pêche ont expérimenté un faucardage manuel à Dannemois et Soisy-sur-École, sur 500 m linéaires environ, du pont du Gué au Moulin Neuf. Malgré une légère baisse du niveau d’eau, cette expérimentation de faucardage manuel est prometteuse. Les retours des pêcheurs sont également très positifs. � G estion des Espèces Exotiques Envahissantes Le SEMEA est intégré au groupe de travail concernant les espèces exotiques envahissantes (EEE) dont le but est de mettre en place une stratégie de lutte, de communication, de formation, d’expérimentation cohérente à l’échelle du département sur 15 espèces cibles et de bénéficier des retours d’expériences des différents maîtres d’ouvrages. Dans ce cadre, le SEMEA a participé à 3 réunions de travail en 2023. En parallèle, en Essonne, le SEMEA fait partie du « Réseau Sentinelle » sur les EEE animé par le CD91. Dans ce cadre, une station d’Hydrocotyle fausse renoncule qui avait été mise en évidence sur l’Ecole à Moigny-surÉcole en 2018 a pu être traitée en 2021 (formation à sa reconnaissance, repérage terrain, campagne d’arrachage et surveillance). En 2022 et en 2023, l’Hydrocotyle n’a pas été observée sur le terrain ce qui semble démontrer l’efficacité des opérations d’arrachages entreprises en interne. La surveillance perdurera en 2024. Le SEMEA est également vigilant à la prolifération d’autres espèces invasives comme la Renouée du Japon, le Raisin d’Amérique, la Balsamine de l’Himalaya ou l’Ailante dont les foyers émergents sont recensés. Au besoin, ils seront intégrés dans le programme pluriannuel d’entretien afin de contenir leur propagation. � Reprise d’une canalisation du ru de la Mare-aux-Evées A Boissise-le-Roi, juste avant sa confluence avec la Seine, le ru de la Mare-aux-Evées se sépare en deux bras busés dont l’un se jette directement dans la Seine et l’autre alimente les étangs de l’Espace Naturel Sensible de la prairie Malécot. En 2023, le SEMEA a constaté que l’alimentation des étangs par la buse était plus faible que la normale suggérant un bouchon dans cette canalisation, ce qui a été confirmé par inspection télévisuelle. Les images ont révélé une obstruction par des amas de terre et branches que les hydrocurages – envoi d’eau à très forte pression dans la canalisation - ne sont pas parvenus à dissoudre. Il a donc fallu intervenir pour ouvrir la canalisation au plus près du bouchon, changer les portions de canalisation endommagées, retirer les amas et poser un regard de contrôle. Suite à cette opération, le débit normal a pu être rétabli et les étangs, à nouveau alimentés, ont regagné en qualité. � L’information et la sensibilisation des riverains et habitants L’équipe du SEMEA intervient régulièrement auprès des riverains pour les sensibiliser aux bonnes pratiques de gestion des berges, de la végétation et du lit du cours d’eau. Elle accompagne les particuliers souhaitant réaliser des travaux de restauration et d’entretien par des conseils et un suivi des chantiers au besoin. À savoir que pour des projets vertueux et ambitieux, le SEMEA peut apporter une participation financière partielle aux particuliers, soumise à validation du conseil syndical. En 2023, face aux fréquents déversements de déchets verts constatés dans la rivière dès les beaux jours et face aux pompages observés en période de sècheresse et d’étiage (niveau le plus bas du cours d’eau), des fiches de communication et d’information sur les droits et devoirs des propriétaires ont été distribuées aux riverains dans les communes de Dannemois, Pringy et Soisy-surÉcole. � Plan de gestion du marais de Baudelut Le marais de Baudelut est une zone humide reconnue d’intérêt régional qui constitue la principale source du ru du Rebais et abrite une vaste biodiversité, spécifique à ce type de milieu. Il revêt également une importance particulière en matière de gestion qualitative et quantitative de la ressource de par ses rôles de stockage, de filtration et d’épuration de l’eau. Néanmoins, le bon fonctionnement naturel du site est menacé par plusieurs facteurs, notamment : la fermeture des prairies humides par la pousse de ligneux, saules et bouleaux, qui diminue la richesse des espèces végétales du marais et l’assèchement progressif du marais. Ainsi, en 2023, en concertation avec les propriétaires et les partenaires techniques (ANVL, PNRGF, CBNBP, AZIMUT230, AESN, CD77, CAPF), le SEMEA a entrepris l’élaboration en interne du plan de gestion du marais de Baudelut. Il s’agit d’un programme d’actions pluriannuel réparti sur le marais permettant de maintenir le milieu ouvert et fonctionnel. Le plan de gestion comporte des actions de : • restauration de mares ; • préservation d’arbres sains à cavités, de vieux sujets, de chandelles et de bois mort au sol favorisant la biodiversité (chauves-souris, oiseaux, micromammifères, insectes, etc…) appelés ilots de sénescences ; • défrichement/déboisement sélectif pour limiter la colonisation par les ligneux et maintenir certaines zones du marais ouvertes ; • fauchage sélectif des roselières et de prairies humides • mise en place d’un écopâturage extensif sur 6 ha grâce à l’installation de vaches Highland Cattle. Ces actions rendront le marais plus résilient aux effets du changement climatique qui ont tendance à renforcer les menaces observées aujourd’hui. Chantier d’arrachage manuel de la Renouée du Japon à Boissise-le-Roi – (SEMEA, 2021) Végétation caractéristique du marais de Baudelut

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